L'homophobie, on en parle ?

Aujourd'hui j'ai envie de vous parlez d'un sujet qui me dépasse: l'homophobie. Si ce sujet ne t'intéresse pas, ne prend pas la peine de continuer à me lire, parce que je pense que ça va te paraître interminable. Mais c'est un sujet qui me tient à cœur, alors je veux t'en parler.

Hier soir, je suis tombée sur une chaîne un peu par hasard qui diffusé un film "Baiser caché". J'ai de suite pensé qu'il s'agirait d'un film français à la mords-moi-le-nœud, mais non. J'ai été surprise par le scénario, surprise par tant d'atrocité mais autant de réalité, surprise d'être autant touchée, autant ému. C'est simple, je n'ai pas verser une larme, mais des sanglots de larmes tout le long. Vous savez, on pense savoir ce qu'est l'homophobie, mais je pense réellement que du moment où on ne le vit pas, on ne le sait pas. Ce film m'a dépassée, parce que l'homosexualité est certes mieux vue qu'il y a quelques années, mais en fin de compte, elle reste un sujet très sensible où trop peu de gens en ont une ouverture d'esprit. Mais au fond, j'ai du mal à comprendre les homophobes. Je peux comprendre qu'on soit gêné de voir deux hommes, ou deux femmes ensemble, mais je ne peux pas comprendre que cette gêne engendre autant de jugements, d'insultes, de harcèlement que certains d'entre eux doivent très certainement subir. 


Baiser caché

Je t'entends déjà me dire "Oui mais Lisa, c'est un film" et je suis tout à fait d'accord. Je suis consciente que le réalisateur a voulu tapé dans l'extrême, mais c'est pas pour rien, parce que cette extrême là existe, malheureusement. Baiser caché, c'est l'histoire de deux jeunes garçons. Nathan, qui arrive dans un nouveau lycée, et qui tombe immédiatement sous le charme de Louis. Lors d'une soirée, ils échangent un premier baiser. L'un assume son amour, l'autre non. Le père de Nathan accepte difficilement l'homosexualité de son fils au début, mais il change très vite d'avis face à la cruauté des élèves, de certains professeurs, et même de collègues. Il épaule son fils tout au long du film. Il ne le lâche pas. Il le soutient. Louis, quant à lui, tente de se suicider face au manque d'humanité de ses parents et à la peur de devoir subir à son tour au lycée. De devoir subir juste parce qu'il aime un garçon. Son père ne veut plus lui adresser la parole, il le renie totalement, au point de parler de son fils comme étant "malade". A la fin du film, tout les deux se montrent amoureux, mais ce n'est pas une fin heureuse. Ce film m'a bouleversée.



Les statistiques en France

J'ai donc fais des petites recherches, et je suis franchement tombée sur le cul. C'est pire que ce que je pensais.
  • 80 % des jeunes homosexuels mènent une double vie et n’assument pas leur homosexualité contre seulement 5 à 10 %  des homosexuels qui sont bien dans leur peau. 
  • 52 % des français trouvent choquant qu’un homosexuel soit professeur dans le collège de leurs enfant.
  • 16% d’entre eux ont envisager le suicide; et  54% d’entre eux en souffrent.
  • 87% d’entre eux ont eu à faire à des propos homophobes de la part de leurs camarades, et 16% de la part de leurs enseignant. 
  • 8% ont subi une agression physique homophobe.

Alors oui, moi aussi je suis dans l'extrême, mais il faut ouvrir les yeux. Bien-sûre qu'il n'y a pas que des homophobes et des homosexuel harcelés ou mal dans leur peau, et Dieu merci, mais il y en a, et je trouve qu'on en parle pas assez. Et encore là, je parle que de la France...


Mon petit frère est homosexuel, et alors? 

Mon petit frère vient tout juste de faire 18 ans, et il est homosexuel. J'ai été la première personne de ma famille à être au courant, et je l'ai presque poussé dans les bras de ce garçon, parce que je voyais que me parler de ce garçon lui faisait du bien, et je voyais très bien que ce garçon pourrait être une réelle source d'épanouissement et de bonheur pour lui. Je ne l'ai jamais jugé, je ne l'ai jamais regardé différemment. Ni moi, ni ma famille, ni ses amies. Chez nous, il n'y a jamais eu aucun tabou. Il a pu en parler facilement à mon père, à mes grands-parents, à son entourage. Il n'a eu aucun rejet de la part de quiconque. Dans l'entourage de son petit ami, c'est la même chose. Tous les deux vivent le début d'une belle histoire d'amour, fusionnelle et passionnelle, aux yeux de regards bienveillant et non fuyant. Ils sont ce qu'ils sont, ils s'aiment, et on les aiment, et le principal, c'est ça. Ils n'ont pas honte et ils se foutent de l'avis des gens. Et c'est ça le bonheur. 
Mon petit frère je l'aime, plus que tout. Et je suis heureuse de voir à quel point ce garçon lui apporte tout ce dont il avait besoin. Au final, qu'on soit hétéro ou homo, dans une relation, on a tous besoin de la même chose: Une personne qui nous aime pour ce qu'on est, une épaule sur laquelle s'appuyer, une oreille à qui se confier, et de beaux moments à partager. Alors il faut laisser vivre les gens. Moi, je trouve le couple de mon petit frère beaucoup plus mignon que les 3/4 des hétéros que je croise dans la rue. Parce que certains d'entre eux ne puent pas l'amour comme je peux le voir dans ces yeux à lui. 

Mais combien sont comme nous?

On vit dans une société où la différence, tel quel soit, a encore du mal à se faire accepter. Et c'est tellement triste d'être entouré de personnes si mauvaise pour si peu. C'est tellement dommage que des personnes s'acharnent face à des personnes qui cherchent juste elles aussi à être heureuse, à être normale. Je suis rassurée pour mon frère. Je suis sereine de me dire qu'il n'a pas eu a subir tout ça. Mais les autres ? 

Commentaires

  1. Il y a tellement à dire et si peu à la fois... Je ne pourrais jamais comprendre les homophobes, je ne pourrais jamais comprendre n'importe quelle forme d'intolérance de toute façon... Pour moi c'est juste impensable. Les gens sont comme ils sont, l'amour n'est pas un choix. C'est tomber follement amoureux d'une âme, d'une personne, pas d'un sexe.

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  2. Dans l'école où je travaille, il y a un instit homosexuel et une instit homosexuelle également. Et figures toi que ce sont les deux profs les plus appréciés des collègues comme des parents comme des élèves. Les mentalités changent sur beaucoup de sujets dont celui là. Et comme tous changements, ça prend parfois du temps. Surtout chez les cons.

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    1. Et bien c’est bon a savoir. J’en sais qu’ils sont parfois acceptés facilement, mais parfois non. C’est pour ça qu’en jai poussé cet article dans l’extreme. Après je sais qu’il y’a des gens bon, et heureusement d’ailleurs, sinon ça serait encore plus triste pour le coup !

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